SGS Athlétisme

Surtout n'écoutez pas un Corse quand il vous dit qu'une course est sympa, c'est un traquenard , en plus il ne vient pas. Donc l'origole la course ou l'on rigole. Déjà départ 23h, faut être un peu malade, à cette heure-là, je dors et ben non, faut courir.

... Enfin courir façon de parler parce que le parcours ressemble plus à de la marche forcée qu'à de la course. Après un début de course plutôt "sympa", des sentiers plats enneigés et gelés instables à souhait, j'attaque la partie avec un fort dénivélé.

Donc, des montées en rampant suivies de descentes très perrilleuses ou malgré ma technique correcte, je ne peux éviter plusieurs chutes. Je rappelle qu'il fait nuit noir dans les bois et malgré ma frontale qui fonctionne parfaitement, les obstacles sont difficiles à éviter. En plus, il faut penser à gérer le ravitaillement, à cette heure de la nuit, l'aspect énergétique est primordial.

Après le passage le plus pentu, le parcours continue sur des sentiers ou à travers bois et la fatigue commence à s'installer, les kilomètres semblent interminables sans aucun repère. Je regarde ma montre, l'objectif de moins de 3h sur les 28.5 kms du parcours semble encore réalisable.

Enfin, j'apercevois les lumières de la ville, mais avant il y a encore plusieurs kilomètres de plaine avec un vent de face soutenu et un sentier verglacé. Les appuis sont fuyants et de plus je commence à sentir l'envie de dormir me gagner. C'est la première fois en course que j'ai la même sensation qu'en voiture quand les paupières se font lourdes et qu'il vaut mieux s'arrêter.

Je perds 2 ou 3 places sur cette partie mais peu importe l'objectif est de terminer, les 3h de course sont maintenant dépassées. Enfin l'arrivée, il faut ouvrir la porte du gymnase pour franchir la ligne, original. Dans la salle, il n'y a pas foule, quelques accompagnants et très peu de coureurs. Je regarde mon chrono, 3h15, je crois que j'ai battu des records de lenteur. Je demande ma place avant de partir : 24ème et 6ème V1, c'est une petite satisfaction avant de rentrer se coucher.

Le bilan physique n'est pas terrible : 2 grosses ampoules, un ongle noir, et un peu plus embétant une douleur persistante au genou.

Bref, en résumé, l'origole, la course qui porte mal son nom, d'ailleurs c'était la dernière.