Ca y est, je suis au départ de ces fameuses crêtes du Pays Basque, devant lesquelles j’ai toujours reculé, à cause de la chaleur souvent terrible à cette époque-là. Cette année ne fait apparemment pas exception, même si la météo annonce (peut-être) des orages. Plusieurs courses, le 7, 14, 20 et 26 k, j’ai choisi le 26km (quelle idée !) , 1100 mètres de dénivelé.

Départ donc à 15h30 , beaucoup de monde (1000) et ça démarre doucement, ça monte un peu bien sûr, mais pas plus que ça, et c’est de la route. Mais ça ne dure pas, et bientôt, c’est la grimpée vers le Mondarain par un chemin pierreux, et je suis bien vite obligé de marcher, en essayant de ne pas trop traîner quand même. Ici, c’est des montagnards, et je m’en rend compte en voyant des petites nanas me doubler comme une fleur, alors que je sue par tous mes pores en essayant de garder un rythme honorable. En tout cas, je me rapproche du sommet, je n’arrête pas de m’en rapprocher, mais que c’est long, c’est long, ces 3km au cours desquels on passe de 369 à 769 mètres , et même si le soleil est caché, l’air est étouffant. Heureusement, le paysage sur la vallée est superbe, mais attention quand même, la moindre inattention peut coûter cher.

Arrivé en haut… eh bien c’est pas fini, car le 26km en remet une petite couche, avec une nouvelle montée, plus courte quand même. Et puis enfin, ça descend. Mais alors ça descend VRAIMENT. Jamais vu ça, une descente à la fois aussi longue, et aussi raide, et technique. Y’a des trous et des bosses partout, plus de chemin bien sûr, c’est à travers la prairie, et ça fait mal aux genoux, aux mollets et au dos. (Cette plaisanterie se renouvellera d’ailleurs plus loin , je hais maintenant les descentes, j’en suis à regretter la montée du Mondarain), Bon, le temps a changé, maintenant c’est plat, il y a de la brume, et une température qui devient carrément sympathique, au milieu des ajoncs et des fougères, c’est sûr que ça le fait moins pour la beauté du paysage, mais le moral est en hausse incontestablement.

Un peu plus loin, monsieur « plus » a encore frappé pour le 26, en nous faisant prendre un sympathique diverticule où à nouveau j’ai l’impression que je suis le 1er à m’arrêter pour marcher, le dernier à repartir, et qu’en plus je me fais doubler pendant ce temps-là ! Bon, c’est sûrement une impression (me dis-je !). Cette-fois, c’est plus court que le Mondarain, mais la descente est pire, allez comprendre ! (je HAIS les descentes, mais je vous l’ai déjà dit je crois ?). Brusquement, un panneau 12km apparaît au détour d’un virage. Aaargh !! (Le camarade d’infortune avec qui je cours à ce moment-là pense la même chose) moi qui pensais être largement dans la 2e moitie de course ! Mon objectif secret (tu parles) de faire moins de 3 heures se voit compromis. Quelques minutes après, un panneau 10km nous redonne la pêche, c’était les km qui RESTAIENT à faire. Du coup, la dernière heure de course se passe comme dans un rêve (à quoi ça tient !), surtout que les 4 derniers km sont en descente et qu’on retrouve la route. Entretemps, un crachin rafraîchissant s’est installé, et je déroule enfin, finissant finalement très fort, retrouvant une énergie que j’avais pourtant perdue depuis un bout de temps déjà. Je double un sacré paquet de coureurs, ce qui ne m’était pas beaucoup arrivé dans cette course auparavant.

Et après une douche réparatrice au stade municipal …. prêt pour la 3ème mi-temps !